Michael Jackson, reflet de notre identité collective ?

Une identité collective se détermine entre autres par la trace imprimée par les membres les plus représentatifs de la collectivité. Dans les entreprises, on peut observer combien chacun, dans la chaîne hiérarchique, a tendance à mimer les comportements du leader charismatique.


Aussi bien, il est intéressant d’analyser le phénomène Michael Jackson, figure de proue de notre collectivité humaine. Faisons le compte. M. Jackson a révolutionné la musique ? Soit, un point.


Mais, flambeur, il laisse des dettes considérables. Moins un point. Il a essayé de changer son image, reniant sa couleur de peau. Manque de sagesse élémentaire. Moins un point. Encore un point à enlever pour son comportement manifestement asocial, qui l’a conduit se claquemurer dans son palais. Je n’enlève qu’un point pour ses perversions sexuelles ; si elles étaient prouvées, ce serait plus cher. Des points perdus également pour les conditions de sa production de génie : drogues et médicaments…

Anti-team building

Voici une histoire d”anti-team building” vécue dernièrement. “Toute ressemblance, … etc” sera évitée par le fait que je ne citerai ni mon interlocuteur (il est responsable d’une Mission Handicap) ni l’entreprise dont il s’agit. Il suffira de savoir que celle-ci réunit plusieurs milliers de collaborateurs et que, compte tenu de son positionnement protégé, la crise ne l’affecte, pour ainsi dire, pas.

Pendant plusieurs mois, mon interlocuteur et moi évoquons l’idée de réaliser un baromètre handicap dans son entreprise. Dans un baromètre, nous interrogeons les collaborateurs autour d’une expérience de relation avec une personne handicapée, dans une situation personnelle ou professionnelle. A partir de cette expérience, nous pouvons comprendre sa situation relationnelle, ses motivations et ses attentes pour progresser, la pertinence qu’il trouve à la politique handicap menée par son employeur, etc. Puis, réinjecter vers les collaborateurs le riche verbatim expérientiel qui est produit pour développer la sensibilisation.

Rencontrer la diversité… dans sa tête

12-06-2009: 1 commentaire | Diversité

Les attitudes face à la diversité, dont la discrimination des “autres”, reposent sur l’idée qu’”ils” sont différents de “nous”. De nombreuses études ont montré que la fréquentation de ces “autres”, en tant que voisin, collègue, ami, pouvait dissoudre cette animosité.

Dans une nouvelle étude, deux chercheurs en psychologie sociale, Rhiannon Turner et Richard Crisp, ont montré que le simple fait d’imaginer des relations positives avec des personnes différentes déclenchait un changement de comportement. Dans leur première expérience, des participants jeunes imaginaient une relation avec une personne âgée. Dans la deuxième, même protocole pour des participants non-musulmans qui imaginaient une relation avec un musulman.

Dans les deux cas, ces participants montraient une attitude plus positive envers ces personnes “autres”, que dans le groupe contrôle.

Attention, ce n’est pas de penser à ces groupes de personnes différentes qui génère un changement mais le fait d’imaginer une relation positive avec une personne de ces groupes.

En conclusion : Imaginer des contacts avec des personnes diverses est une alternative intéressante à la rencontre directe, qui n’est pas toujours facile à mettre en oeuvre.

Jouer sur l’ambivalence pour favoriser le team building

Le team building n’aime pas le bon sens. Celui-ci conseille au manager de diminuer l’ambivalence des situations et d’orienter son équipe aussi vite que possible sur option rassurante.

Un récent article de Nils Plambeck, paru dans le cahier recherche@hec semble montrer le contraire.

Dans cet article, intitulé “l’ambivalence du dirigeant”, l’auteur montre :
- qu’évaluer à la fois les bénéfices et les inconvénients d’une situation engendre des réponses innovantes et créatives ;
- que donner à chaque solution (notamment lorsqu’elles sont proposées par des acteurs différents) une égale attention permet de diminuer les frictions au sein des équipes ;
- enfin, qu’il ne faut pas hésiter à étudier des solutions aussi tranchées que possibles.

Voici donc une nouvelle fois la preuve qu’avant de converger, il faut diverger. C’est la base des approches créatives. C’est aussi celle d’un bon management d’équipes.

Laurent Ryckelynck

Leçons de Team building sportif

Jeudi soir se tenait, dans le superbe auditorium de la Fédération Française de Football, une conférence organisée conjointement par l’ANDRH et l’Association des anciens HEC : Manager dans la tempête et préparer l’avenir, en prenant modèle sur le monde du sport.

J’ai pris quelques notes et vous livre ici des interventions qui ont retenu mon attention :

- Chez Rhodia qui traversait une période difficile il y a quelques années, le déblocage de l’intelligence collective a opéré lorsque la compétence “Coopération” a été mise en avant, encouragée, évaluée, qu’elle est devenue un pilier de la culture de l’entreprise, explique Philippe Bobin, Directeur du Développement des Ressources Humaines et ancien champion de décathlon.

- “La performance est d’abord individuelle. Le collectif n’a jamais sauvé les défaillances individuelles. C’est d’abord parce qu’on est performant individuellement qu’on réussit collectivement. Le groupe noie les responsabilités” affirme Claude Onesta, coach de l’équipe de France de Hand-Ball, le plus titré de tous (Champion Olympique, du Monde et d’Europe)

- Un coach doit aimer ses joueurs, mais ne doit pas vouloir se faire aimer, ont affirmé en coeur Marc Lièvremont et Claude Onesta. Certaines décisions impopulaires doivent être prises, comme par exemple le fait de ne pas retenir un joueur sur la feuille de match ou de dire franchement ce qui doit l’être.

La dynamique humaine de l’échange contextuel

L’autre jour, dans un cocktail, je me retrouve entre deux femmes, la cinquantaine. Je ne les connais pas, mais j’apprends rapidement qu’elles se sont déjà croisées une fois rapidement et qu’elles sont toutes les deux dans la communication. L’une dirige une agence de relations presse, l’autre anime un réseau d’entrepreneurs.

La discussion va bon train. Dès que l’une a fini de parler, l’autre enchaine. J’écoute et regarde alternativement chacune.

Soudain, je me rends compte d’un fait étrange : il n’y a pas à proprement parler de discussion. Chacune explique ce qu’elle fait, ce qui lui est arrivé dans telle ou telle circonstance. L’autre réagit de même, sans apparemment prendre en compte le moins de monde ce qu’a dit la première.

La dimension cachée

En réalité, ces deux femmes font exactement comme si elles ne s’écoutaient pas. Comme tant d’autres, elles semblent utiliser cette discussion pour soigner leur ego en le mettant en avant sous le meilleur angle possible.